Septembre 2002- Septembre 2022 : 20 ans de régulation, 20 ans au service exclusif de la bonne gouvernance !
Le 18 septembre 2022 aura marqué le vingtième anniversaire de l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP). Elle fût créée le 18 septembre 2002 pour satisfaire à certaines exigences de bonne gouvernance. Reflet d'une profonde aspiration politique fondée sur le renforcement des principes démocratiques et de l’Etat de droit, l'ARMP est devenue au fil des ans un dispositif incontournable de bonne gouvernance.
En vingt ans d’existence, elle est parvenue avec beaucoup de succès à se démarquer de certaines structures publiques et à poser graduellement ses marques, désormais indélébiles, dans la gestion des marchés publics et au surplus dans la rationalisation de la dépense publique. Avec un bilan global aussi reluisant que prometteur, il va sans dire qu’un nouvel élan radieux serait amorcé avec la prochaine mutation de l’ARMP en ARCOP.
L’ARMP voit le jour dans le but de veiller à l'application stricte des principes généraux régissant les marchés publics. Devenue opérationnelle à partir de 2006, elle s'est évertuée à promouvoir des pratiques saines dans le domaine des marchés publics en créant les conditions d'une concurrence loyale entre soumissionnaires à travers une réglementation adaptée.
Chargée par l'autorité publique d’assurer la régulation du système national de passation des marchés publics et des délégations de service public, l'ARMP n'avait pas eu de répit pour conformer la réglementation nationale aux standards communautaires. Revêtant le statut d’Autorité administrative indépendante, elle est rattachée au Cabinet du Premier Ministre depuis sa création. Et pour mieux servir ses usagers, elle s’est dotée de huit agences régionales facilitant ainsi la proximité de ses services.
Pour mieux comprendre la portée de sa vocation, il est utile cerner les contours de ses attributions qui, pour l’essentiel, se résument à la proposition des réformes de la réglementation ; au traitement des plaintes des soumissionnaires et à la formation des intervenants dans le système national de passation des marchés publics et de délégations de service public.
En cas d’impairs formellement constatés, elle est habilitée à prononcer les exclusions temporaires de participation à la commande publique.
Le chemin parcouru toutes ces années est, de toute évidence, ponctué de succès du point de vue de l’évolution de la réglementation, du renforcement des compétences des acteurs de la commande publique et le règlement des litiges nés dans le cadre de la gestion des marchés publics.
Sur le plan communautaire, il y a lieu de reconnaitre avec une légitime fierté que l’ARMP est un modèle. Elle fait d’ailleurs des émules comme l’attestent les récentes visites d’échange d’expériences effectuées à Niamey par des délégations de certaines structures de régulation des marchés publics.
Désormais tournée vers la dématérialisation et la professionnalisation de la fonction achat public, l’ARMP nourrit de grandes ambitions dont la finalité serait de renforcer la performance du système des marchés publics et au-delà promouvoir la bonne gouvernance.
Maharou Habou
CC/RP